Maria Zakharova a tenu ces déclarations ce mardi 11 février lors d'une interview exclusive avec un journaliste d'IRNA à Moscou.
Le journaliste d'IRNA a demandé à Zakharova : « Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU qu'ils étaient prêts, si nécessaire, à rétablir les sanctions internationales levées contre l'Iran. Ces pays ont ensuite pris d'autres mesures dans ce sens. Pendant ce temps, Donald Trump, le président des États-Unis, a également relancé la campagne de "pression maximale" contre l'Iran. Quelle est la position du ministère russe des Affaires étrangères face à ces tentatives des pays occidentaux concernant l'Iran ? »
En réponse, Zakharova a déclaré : « Le mécanisme de rétablissement des sanctions contre l'Iran, que l'Occident appelle le "snapback" (retour immédiat et en seul coup des sanctions), a été conçu dans le cadre où l'Iran serait le premier à enfreindre l'accord nucléaire. »
Elle a ajouté : « L'Iran, qui n'avait pas l'intention de violer certains aspects de l'accord, a accepté sereinement d'intégrer les modalités de ce mécanisme dans l'accord nucléaire et la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU. »
Zakharova a précisé que ce mécanisme n'a pas été conçu pour que les États-Unis, en tant que premier pays à violer l'accord nucléaire et la résolution 2231, créent une crise à long terme dans sa mise en œuvre.
Elle a insisté : « Les violations de Washington ont conduit à un changement fondamental, ce qui a affecté l'utilisation du mécanisme "snapback". L’utilisation de ce mécanisme ne peut être acceptée tant que la situation liée aux actions illégales des États-Unis n'est pas résolue. »
Zakharova a rappelé que le mauvais comportement des États-Unis s'était propagé aux pays européens participants aux négociations de l'accord nucléaire et aux autres pays de l'Union européenne. Ceux-ci ont ouvertement agi pour affaiblir la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU et ont refusé de remplir leurs obligations concernant la levée des sanctions unilatérales illégales contre l'Iran, en invoquant des doutes quant à l'exécution correcte de l'accord nucléaire.
Elle a ajouté : « Étant donné que les exigences du Conseil de sécurité n'ont pas été respectées par les pays européens, ces derniers, tout comme les États-Unis, n'ont pas le droit de lancer des mesures punitives contre l'Iran. »
Zakharova a également souligné : « L'effondrement de l'accord nucléaire, imputable aux États-Unis et aux pays européens, ne peut pas justifier l'attribution de demandes de sanctions obsolètes du Conseil de sécurité de l'ONU à la partie iranienne, surtout après que les questions de l'Agence internationale de l'énergie atomique ont été dûment répondues par l'Iran et enregistrées par l'Agence. »
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